Des initiatives pour demain

Dans les années 1960, un modèle de calcul d’isolation des bâtiments a été établi, basé sur le lambda (λ) et la résistance thermique (R). Cette méthode de calcul a été créée en laboratoire (boîte chaude gardée et plaque chaude gardée), pour les isolants épais et homogènes.

R= e/λ (en m² °C/W)

Elle est destinée à mesurer la conductivité thermique (λ) de ces produits en régime stationnaire (c’est à dire constant). Il s’agit de leur capacité à freiner les déperditions thermiques par conduction.

Les isolants minces multicouches réflecteurs (IMMR1) agissent quant à eux principalement sur les déperditions thermiques par rayonnement et par convection et non par conduction.

La seule mesure de la conductivité thermique n’est donc pas suffisante pour caractériser les performances thermiques globales des isolants.

Les IMMR sont officiellement reconnus par la Commission Européenne depuis avril 2005 comme des produits innovants qui ne relèvent à ce jour d’aucune norme, européenne ou nationale, existante.

Le CEN (Comité Européen de Normalisation) décide alors de la création d’un atelier européen pour l’étude d’un projet de pré-normalisation par des essais in-situ présentés par l’EMM, syndicat européen de fabricants et le SFIRMM.

Cette étude est en cours avec la création d’un groupe de travail (WG 13) chargé d’élaborer une norme in-situ pour tous les isolants.

La norme actuelle de la résistance thermique est basée uniquement sur la conduction, les conditions de mesures sont réalisées en laboratoire en régime stationnaire (état sec, faible écart des températures pour mesurer le flux thermique, petit échantillon…). Ces conditions sont éloignées de la réalité du chantier, avec des conditions extérieures variables, et sur des matériaux posés en situation réelle d’utilisation.

  • Les bâtiments sont calibrés et contrôlés par huissier et l’Apave pour la bonne mise en œuvre des isolants, les essais s’effectuent sur environ 2 mois et demi l’hiver avec des convecteurs, en régulant à 23° C, et l’été avec des climatiseurs étalonnés.
  • Les bâtiments sont soumis aux conditions climatiques extérieures naturelles.
  • Les paramètres climatiques sont enregistrés.

Seule la consommation en KWH/m2 est retenue pour maintenir les bâtiments aux mêmes températures de consigne. Comme dans une habitation. Les échanges thermiques par conduction, rayonnement et convection sont naturels et ne sont pas contrôlés.

En l’absence de norme adaptée, le SFIRMM mesure la performance thermique des IMMR in situ, c’est à dire en conditions réelles d’utilisation, dans des bâtiments témoins soumis aux variations climatiques extérieures et isolés avec 3 solutions d’isolation différentes :

1°) Un bâtiment est équipé d’un isolant type «laine minérale» (20 cm, R=5), un matériau dont les performances thermiques sont connues et certifiées par les méthodes conventionnelles, avec une plaque de plâtre en finition.

2°) Un bâtiment est équipé d’un isolant mince multicouche réflecteur générique de bonne qualité (25mm) mis en place avec une plaque de plâtre en finition.

3°) Un bâtiment qui ne dispose d’aucun système d’isolation, uniquement d’une finition plaque de plâtre.

 

 

consommationHivernaleConsommation période d’essai hivernale (en kWH)

La consommation d’énergie nécessaire pour maintenir en température le chalet isolé avec l’IMMR a été inférieure à celle consommée dans le chalet isolé avec la laine minérale de 28%.

Ce gain de consommation d’énergie est encore plus significatif en période d’été.

 

 

logoSFIRMM

LE SFIRMM (Syndicat des Fabricants d’Isolants Réflecteurs Minces Multi-couches) est un organisme dont ITR® est co-fondateur, composé des principaux leaders sur le marché des isolants minces multi-couches. Il a pour objectif de caractériser les performances techniques globales des produits et de démontrer leur efficacité en matière de réduction énergétique dans les bâtiments.

A ce jour, l’ensemble des recherches et la démarche qualité (méthodologie d’essais «in situ») faites par le S.F.I.R.M.M nous permet d’être à l’origine d’un atelier de travail dont l’objectif est l’élaboration d’une nouvelle norme européenne.